top of page
  • Photo du rédacteurDamien CUOQ

Réduction de bruit active et passive

Vous possédez un casque audio à réduction de bruit et vous vous demandez comment il fonctionne ? On vous explique les bases pour comprendre l'histoire et la différence entre réduction de bruit active et passive 🔊



La réduction de bruit passive est une barrière physique qui permet de nous protéger du son, il suffit d'utiliser un matériau résistant, épais, de préférence dense que l'on dispose entre la source du bruit et l'auditeur pour isoler, des matériaux tels que la mousse ou la cire permettent de bloquer la propagation d'un bruit ambiant.


Ce fonctionnement ne nécessite aucune source d'énergie, mais en revanche, plus on souhaite une isolation importante et plus l'épaisseur des isolants doit être importante, ce qui peut poser problème pour un casque car l'espace pour placer l'isolant est limité si on ne veut pas un résultat trop lourd pour nos oreilles.


Pour ceux qui souhaitent une réduction de bruit plus efficace vient alors une seconde

option : la réduction de bruit active.


C'est dans la seconde moitié du XXe siècle que ce principe va naître.

Après le succès du programme Apollo, la NASA commence à se pencher sur la question d’une navette spatiale permettant des voyages plus réguliers dans l’espace.

Alors que le projet est sur le point d'aboutir, un problème inattendu apparaît : le bruit généré à l'intérieur du cockpit est beaucoup trop important et même les casques à réduction de bruit de l'époque sont insuffisants pour régler ce problème !


Entre ensuite en scène une marque déjà connue à l'époque : Bose.


La marque va travailler à développer un casque avec une réduction de bruit active (ou ANC).


Le principe de base est assez simple : détecter et analyser un son entrant et générer un signal pouvant annuler ce même son. Pour comprendre ce fonctionnement il faut se rappeler que le son est une vibration dans l'air sous forme d’ondes longitudinales (qui est pris dans la longueur). Entre la source sonore et notre oreille, un son se déplace sous forme de variations de pression plus ou moins importantes que l'on peut assimiler aux ondes que l'on voit se déployer sur l’eau après y avoir jeté un caillou.

Or si l'on est capable d'émettre un autre son, ayant la même importance que le son que l’on souhaite faire disparaître la somme des deux sera nulle : 1+(-1) = 0 !





Pour que le système soit vraiment performant, il faut que le bruit émis par la source secondaire soit créé en même temps que l’original : un micro capte les bruits extérieurs au ras de la coque externe des oreillettes (un de chaque côté du casque) et le « renverse » pour le renvoyer vers vos oreilles. Cette onde opposée va rencontrer l'onde originelle du bruit, et les deux vont s'annuler.



De nos jours la réduction de bruit active est très présente dans beaucoup de technologies, elle est notamment présente dans nombreux modèles automobiles pour rendre les frottements de l'air et des pneus ainsi que le bruit du moteur moins bruyant. Mais les coups de klaxon ne sont pas masqués pour garder une certaine sécurité.


Récemment des chercheurs australiens ont créés un système de réduction de bruit active destiné à être intégré dans un appuie-tête, plutôt que dans un casque audio. Les chercheurs espèrent parvenir à miniaturiser le système et réduire le coût de production afin de l'intégrer dans des appuie-tête d'avions ou de voitures autonomes. Mais ce dispositif n'est malheureusement pas encore prêt pour une commercialisation.

332 vues0 commentaire
bottom of page